Recherche Héro Désespérément
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"Recherche Héro Désespérément", Chapter 1


Recherche Héro Désespérément

By: Benjamin Doussot



I)RESUME:

La Triforce n'ayant pas été reconstituée, Hyrule disparaît dans un cataclysme et ses habitants sont transportés par delà l'univers.
En 2001, Link et son camarade entamment une période de vacances d'été.Jusqu'à leur rencontre avec cet étrange antiquaire et cet ocarina qui rappelle des choses oubliées à Link. Une rencontre avec d'autres personnages scelle son destin:une princesse à la beauté angélique, un capitaine d'armes et son coéquipier excentrique, six créatures aux pouvoirs étranges, une ville souterraine dotée d'une technologie avançée tous menés par une chef d'entreprise surpuissante, manipulatrice de l'esprit et amatrice des sept pêchés capitaux.Tous luttent contre un rival cruel et despotique.Intrigue amoureuses, sang et armes blanches, angoisse et terreur rythment ce thriller où ce qui était une légende finit par prendre vie...


Paresse

Les vacances ne nous faisaient pas grand effet. Nous étions en train de nous en rendre compte en descendant les Champs-Elysées. Certains en avaient sauté de joie. Mais d'autres plus terre-à-terre comme nous s'étaient dit "c'est les vacances. Bon. Et après? ". Ce matin-là, nous entammions le premier jour des vacances d'été. Et le premier de notre ennui. Car pendant les vacances, nous ne savions pas trop quoi faire.

Link était arrivé il y a quatre mois à Paris. On l'avait retrouvé innerte dans les bois près de Versailles. Amnésie complète selon les médecins. Pas de papiers d'identité, de parents ou relations existantes, ni de casier judiciaire. D'où il venait, on ne le savait pas. Mais il portait un médaillon autour du cou où un mot était gravé "Link". Un surnom sans doute. Quoiqu'il en soit, Link était passé à la postérité. Tout le monde l'appelait comme ça, vu qu'il n'existait aucune autre façon de l'appeler. Pour plus de commodité, personne n'avait parlé de lui de telle sorte qu'il puisse arpenter les rues sans se faire aggresser par une meute de journalistes ou être la cible d'accusations ou de reflexions sans intérêt. Il était interdit de lui poser des questions tant qu'il ne l'autoriserait pas officiellement. IL ne l'avait toujours pas fait. Link donc. Et rien d'autre. 1. 80 de hauteur, blond aux yeux bleus, plutôt athlétique, il était la cible majeure des filles du lycée. Notamment sa voisine Sonya qui ne restait pas à moins de dix pas de lui. Une très bonne amie. Mais aussi un très beau parti. Peut-être le plus beau du lycée:brune, yeux verts, la peau légèrement blanche, un parfum subtil s'échappait d'elle. Un peu comme un hameçon elle se servait de sa fragance pour "envoûter" ceux qui la cotoyaient. Link semblait pourtant ne pas être sensible à elle. Pour elle, ce n'était que partie remise. On ne sait pas d'où venait Link. Personne ne l'avait jamais vu. Aucune ville de France ne l'avait recensé. Il avait reçu la nationnalité française de bonne grâce mais on regardait son visage avec un oil intrigué car il était le mystère parfait:celui qui ne vous laisse aucun moyen de le percer. Alors on lui avait rédigé une feuille d'identité, une fiche d'Etat civil et on lui avait offert un petit appartement dans le XIème. Tout cela aux frais de l'Etat. Une sacré générosité. Car Link était devenu la bête de foire de toute la France. Lorsqu'on lui demandait où il était né, il répondait:"A Glasgow, en Ecosse". Car il se sentait proche des Ecossais. Et parce qu'en France, un Ecossais, ce n'est pas un étranger. C'est un frère. . .

En quatre mois, Paris avait été secouée par une foule de petits évênements qui avaient eu un retentissement plus ou moins mondial:la création de deux industries surpuissantes, Edisson et Dragonite, la découverte d'une île située à 100 kilomètres de la côte de bretagne dirigée par un Roi et plusieurs fusillades. Dont une au Champ de Mars près des Tuilleries ce qui avait replongé Paris en pleine révolution française. Et chaque fois, les corps disparaissaient sans laisser de trace. Tout comme les criminels. Pendant ces quatre mois, la France était devenue un théâtre de manifestations étranges et la cible de tous les objectifs de caméras et d'appareils photo. Au bout de quatre mois, on avait tellement vu de choses qu'on s'attendait à voir Jeanne d'Arc ressortir de la tombe. Et tout cela n'intriguait pas Link. Il n'avait que faire de ces truc-là. Il faut dire qu'il n'était jamais bien réveillé pour prendre conscience qu'autour de lui, se promenaient plusieurs trucs qui n'étaient pas normaux.

CAUCHEMAR:
Les nuits de Link étaient agitées de cauchemars et il se réveillait fiévreux, trempé de sueur et encore plus fatigué qu'au coucher. Chaque soir, le cauchemar était différent mais pourtant plantait les même décors:une plaine verte au ciel gris et nuageux, un désert de sable doré et chaud, une montagne élevée. Et des visages apparaissaient, des figures dont il se souvenait à peine à son réveil mais qui pourtant semaient le doute dans son esprit. Il savait que certaines d'entre elles étaient horribles à voir et que d'autres au contraire étaient magnifiques à contempler.
Link aimait passer son temps à se reposer. Il avait une certaine tendance à rêver, un peu comme moi. Il fermait les yeux et se laissait transporter là où le porterait son immagination. Et en général il atterissait soit dans cette plaine verte, ce désert doré ou cette montagne rocailleuse. Et là, il s'endormait et perdait le contrôle de soi-même. Et le cauchemar commençait. Du feu, du sang, des cris, des larmes, le choc des armes, des éclairs, de la fumée. C'est tout ce dont il se rappelait. Un grondement assourdissant et une lumière vive qui provoquait son réveil. Et aucun remède n'avait pourtant réussi à le guérir. Pour les médecins. Ces rêves étaient sans doute des manifestations inconsciente son passé. Mais jamais il ne se souvenait complètement de ses rêves. Sinon qu'ils étaient chaotiques et épuisants. . .

ATTENTE:
"Tout vient à point à qui sait attendre!
-Il n'est pas ici!
-Tu ne l'as pas vu!
-Je l'ai cherché partout!
-Pas suffisamment!
-Suffisamment!
-Alors recommence!
-Encore? !
-Jusqu'à ce que tu le trouves!
-Je suis lasse de fouiller toute la ville!
-Lasse? Je crois que oui! Mais je dois admettre que tu n'as pas vraiment fait de grands efforts!
-Mets toi à ma place! Fusillades et surveillance, sans parler de l'entretient de la ville souterraine!
-Je sais. . Mais il n'en demeure pas moins que les forces déployées sont bien maigres. . .
-Qui est la princesse ici? ! C'est toi ou c'est moi? ! Je n'ai pas besoin de tes conseils!
-Je ne fait que critiquer ta façon d'agir. . .
-Garde-toi de le faire désormais! . . . Bon. . . Très bien! Je vais encore lançer des recherches! Mais si mes hommes se plaignent te te démerderas avec eux!
-J'en prend la responsabilité! Essaie vers les Champs-Elysées! Je te quitte! On est peut-être sur écoute! ".

UN ROI:
Les escaliers en colimaçon du château du roi ne permettaient pas l'erreur. Celui qui avait la malchance de mal poser son pied se cassait immédiatement la figure. D'où la prudence du Roi et de ses conseillers pour les descendre. Ils conduisaient vers la salle du trône.
"Nos hommes sont las de ces recherches et desespèrent, annonça l'un des conseillers. Impossible de mettre la main sur Link! Tout ce que nous savons c'est qu'il est domicilié à Paris mais nous ne devons pas prendre le risque de nous adresser directement aux Français. Immaginez un peu ce qu'il se passerait:nous serions sans cesse poursuivis par les journalistes, l'armée ou des scientifiques véreux et ils finiraient par découvrir la vérité.
-Je sais, je sais, fit le roi en levant les mains pour calmer ses conseillers. Nous sommes dans une situation délicate.
-Nous avons tout à perdre altesse, continua le conseiller. Envoyer ces éclaireurs, c'est réduire les effectifs de notre Défense. Nous avons eu quelques coups de froid ces derniers temps et nous ne pouvons plus nous permettre de faire le moindre faux pas! Qui sait si nous avons besoin de ce Link pour rebâtir Hyrule?
Le Roi se retourna face à son conseiller l'air froid.
-Link possède un des trois fragments de la Triforce! Fit-il. Je ne pensais pas que vous l'oublieriez! Pas de Triforce complète, pas d'Hyrule! Je ne prendrai pas le risque de rebâtir une terre pour la voir exploser quelques jours après!
Ils entrèrent enfin en salle du trône.
-Majesté je crois que vous ne me comprenez pas! Je pense que nous ne devons pas prendre le risque de pousser nos recherches vu que notre armée n'est pas encore totalement opérationelle!
-Moi je crois que vous devriez!
Le roi et ses conseillers se tournèrent vers la fenêtre située derrière une armoire en merisier. La princesse Zelda était assise sur une chaise, son visage baigné de la lueur du soleil resplendissant de beauté. Elle était plongée dans un livre.
-Puis je savoir, fit le roi d'un air vexé, en quoi les conseils de ma fille sont ils plus avisés que ceux de mes conseillés pourtant réputés pour leur intelligence remarquable et leur sens de l'intuition extrêmement développé?
La princessse le regarda, l'air froid.
-Peut-être parce que je vous connais bien mieux qu'eux! Lança-t-elle.
-Ah oui? Demanda le roi les bras croisés.
-Bien sûr! Approchez!
Le roi intrigué par cet ordre s'approcha d'elle. Elle se leva et se mit à lui reboutonner le col de sa chemise.
-Hyrule va mal père, fit-elle. Nos hommes désespèrent et c'est tout juste si le moral de notre armée est au plus bas. Ne prendre aucun risque ne changera rien. Prendre tous les risques peut au contraire redessiner un sourire sur le visage de nos hommes.
Elle lui prend le visage et le regarde droit dans les yeux.
-Vous avez été un roi, lui fit-elle. Et je sais que vous voulez le redevenir. Cette petite île sur laquelle nous vivons ne remplacera pas Hyrule. Mais elle peut y accueillir celui qui nous rendra notre terre natale.
-Si je puis me permettre un conseil. . . commença un conseiller.
-Gardez vos conseils pour vous! Cria Zelda visiblement vexée.
Le conseiller sursauta de frayeur. Elle se détourna de son père et alla chercher le livre sur le livre et en feuilleta les pages.
-Ce Héros que nous cherchons depuis des lustres file entre les doigts de nos hommes certes, fit-elle. Et il est incenssé de prendre tous les risques pour chercher un gamin blond de 18ans agitant une épée!  Mais il n'en demeure pas moins que d'un bout à l'autre de la France on ne parle plus que de lui! Il alimente les ragots. Mais aussi les écrits et les Légendes. Telle que celle-ci. . .
Elle se tourna, les yeux plongés dans les lignes de son livre.
-. . . qui parle, continua-t-elle, d'un jeune homme né par la volonté des Dieux traversant le Temps et l'Espace comme un oiseau et apportant l'espoir à quiconque le croisait ou lui parlait. Constatez vous-même!
Elle balança le livre à la figure du conseiller et il eut juste le temps de le rattrapper avant de le prendre en pleine face. Elle revint vers son père aux yeux embués par le doute et l'intrigue.
-Un jour vous serez roi, fit-elle. Et vous saurez qui remercier à ce moment. Il arrivera sur son cheval, brandissant l'épée du Temps et la clé de la Famille Royale, il vaincra le démon et le renverra en Enfer, il posera la couronne sur votre tête et nous conduira vers Hyrule. Là. . . où nous aurions dû rester depuis toujours.
Le silence retomba. Tous étaient dominés par le regard froid et perçant de Zelda.
-J'en sais suffisamment? "Demanda-t-elle.

Deux coups résonnèrent à la porte en bois située au fond à droite de la salle.
"Entrez! Fit le roi, content de pouvoir se détourner du regard de sa fille.
Deux personnages en armure argentée et le casque en main entrèrent. Un grand homme blong mal rasé au visage carré et un Zora au nez pointu.
-Maréchal Brock et Capitaine Jax! Fit le roi. Que me vaut l'honneur de cette visite?
L'hylien s'avança après s'être incliné.
-Toutes nos recherches ont échoué, annonça-t-il. Et mes hommes sont plus que las de devoir sonder les ruelles de la ville. Je suis venu vous demander en leur nom de stopper toute activité de recherche pour le moment et de leur permettre de prendre du repos.
Le roi soupira.
-Au moment où j'allais leur demander de recommencer, murmura-t-il.
Il resta un moment tête baissé.
-Pourquoi faut-il que nous ayons à subir ça? ! Soupira-t-il. Je n'ai rien fait qui le justifie.
Il leva un doigt.
-Accordé! Annonça-t-il. Dites leur qu'ils peuvent prendre du repos et que je suis content de leur efforts.
Brock s'inclina de nouveau et prit congé de son roi avec Jax. Le souverain consterné restait seul dans son coin, le menton appuyé sur son poing. Les conseillers chuchotaient entre eux jetant de brefs coups d'oil tantôt à Zelda, tantôt au roi.
-Père! Fit Zelda. Je dois vous dire quelque chose de très important que vous ne savez pas.
Le roi n'avait même pas bougé.
-Tout vient à point à qui sait attendre. . .
Le silence tomba comme un couperet et le roi regarda sa fille les yeux écarquillés.
-Qu'est ce que tu as dit? Souffla-t-il.
-Tout vient à point à qui sait attendre. . . Répéta Zelda.
Il s'avança lentement vers sa fille, livide, et désigna le sol du doigt.
-Elle. . . Commença-t-il.
-Oui! Répondit Zelda. A Paris!
-Comment. . . Nous étions seulement. . . 19 survivant! Toi, moi, mes cinq conseillers, nos six sages, Monsieur Talon, Mr Ingo, Brock, Jax, Link et Ganondorf! Sans compter notre peuple vu que c'est par la magie qu'il a prit renaissance. Comment. . . a-t-elle. . .
-Elle a réussi à se faufiler dans le Temple du Temps pour s'y abriter et a été happée par un halo de couleur bleue, expliqua Zelda. Pour se rassurer, elle voulait chanter son air favori. Mais la peur l'a trompée et lui a fait entonner le Chant du Temps! C'est elle. . . qui dirige Edisson. C'est elle qui a construit la ville souterraine. C'est elle, la seule véritable rivale de Ganondorf.
Le silence était de nouveau retombé.
-20 survivants! Souffla le roi. Et pendant quatre mois on me l'a caché! Pourquoi?
Zelda alla lui saisir la main.
-Pour te rendre espoir! Père. . . j'ai un plan. Je sais comment retrouver Link. Ce n'est qu'une question d'heures et de patience. . .
-Je ne peux pas rester innactif! Lança le roi. Je dois. . . Je dois faire quelque chose!
-Des fois, lui dit Zelda. Il vaut mieux ne rien faire que de tenter l'impossible. . . Attendre. . . C'est la seule chose que tu puisses faire. Tu ne nous seras pas d'une grande utilité. . . Laisse moi faire. . .
Le roi dût obéir malgré lui. L'espoir venait de renaître à l'horizon que déjà il ne pouvait même plus agir. Tput ce qu'il avait à faire était d'attendre. De compter les secondes, les minutes, les heures dans l'attente. La patience était une vertue dans la dynastie des Vallias. Et Zelda en avait hérité. Patiente elle était. Elle l'avait toujours été. Elle l'avait été les dix premières de sa vie, puis les sept autres et pendant ces quatre mois encore elle avait fait preuve d'une extraordinaire inflexibilité. Chaque fois, elle attendait la seule et unique chose qui alimentait le feu de son calme et de son flegme:son héro. Elle attendait lentement mais sûrement. Et maintenant il allait attendre avec elle. Ils ne feraient rien d'autre que d'attendre ce héros. Ils seraient patients. Mais il vaudrait mieux que Link se manifeste le plus vite possible avant que Ganondorf n'attaque en premier.

LE MALAISE:
Link revenait souvent dans le bois où on l'avait trouvé pour y chercher les indices de son passé. Il n'avait aucun souvenir de son enfance. Comme si pendant 18 ans il était resté inconscient et ne s'était ouvert à la vie que maintenant. Il repartait à chaque fois les mains vides et l'esprit encore plus torturé qu'avant. Il avait mémorisé chaque détail de l'endroit exact où il avait atterit: les arbres, leur position, l'emplacement des pierres, leur couleur, les petits flaques d'eau qui apparaissait chaque jour de pluie. Tout cela ne le conduisait à rien. Il était arrivé à la même conclusion que moi. Il était amnésique. Et pourtant personne n'avait cherché à le trouver. Personne n'avait trouvé de renseignements sur lui. Il était totalement inconnu de ce monde. Et cela le rendait d'autant plus furieux qu'il en souffrait en lui-même. Sonya était là pour le réconforter dans ses bras. Elle y voyait un excellent prétexte pour jouer à la douce amante en le couvrant de baisers et en le serrant contre elle. Nous étions dans la voiture et Sonya conduisait. Nous quittions Versailles et rentrions à Paris. Il était huit heures du soir.

La route principale était barrée à la suite de travaux. Il nous fallait faire un détour. Link était surexcité et Sonya lui rappelait de se calmer. Ce qu'il faisait mais quelques secondes plus tard il s'agitait encore plus. Nous longions une petite route qui s'enfonçait lentement dans la ville. Au loin, les Champs-Elysées et la tour Eiffel s'étaient mis à scintiller. Et la Ville Lumière n'allait pas tarder à revêtir ses diamants pour la nuit.  Voir Paris en haut d'une colline était un spectacle qui vallait son pesant d'or. Le spectacle fut de courte durée. Link poussa un cri et tomba innerte sur le côté. Sonya arrêta la voiture et se rua vers le siège arrière. Link était pâle, ses yeux étaient vitreux et un filet de bave coulait de sa bouche. Il tremblait de tous ses membres et était brûlant de fièvre. Sonya décrocha le portable attaché au tableau de bord de la voiture et appela les urgences. Une étrange odeur montait ans la voiture. Un mélange de souffre et de chair grillée. Il faut dire qu'il y avait quelqu'un qui faisait un barbecue dans une habitation non loin d'ici. Sonya était partie vers eux pour leur demander de l'aide.

Il y avait au total huit témoins de cet accident. La police releva leur nom et dispersa tout le monde pour laisser passer l'ambulance. J'accompagnais Link dans le camion pendant que Sonya nous suivait en voiture. L'hopital n'était qu'à dix minutes et les médecins qui avaient ausculté Link avaient diagnostiqué une crise d'épilepsie. Nous quittâmmes les lieux à 21H23. Je pus voir ce que notais l'un des medecins dans son journal de bord.

"Accident a eu lieu à environ 20H36 du soir près de Ranch Lon Lon. Médecins diagnostiquent une crise d'épilepsie. Transporté à l'hôpital à 21H23 du même soir.

HOTEL:
Zelda avait réservé une chambre dans l'un des hôtels de l'avenue des Champs-Elysées. Là où les hotels figuraient parmi les plus chers avec ceux de la Rue de la Paix. Mais ils n'y resteraient pas longtemps. Juste le temps d'installer leurs affaires au Ranch Lon Lon.
Darunia avait adopté sa forme humaine préféré:grand, barraqué comme une armoire, sourire ravageur. Ils entrèrent dans la chambre numéro 115, les valises en main, accompagnés par un groom qui devait aller vers les 23ans. Ruto glissa dans les mains de ce dernier un généreux pourboire qui fit rayonner son visage. S'étant incliné respectueusement il sortit de la chambre clamant haut et fort qu'il se tenait à leur disposition 24 heures sur 24.

Le sol était recouverte d'une douce moquette rouge. Les murs étaient recouverts de papier peint rouge arborant en guise de motif une fleur de lys dorée. Au plafond couleur crème, un lustre en cristal entouré de perles illuminait la pièce d'une lueur orangée. Ruto affectionna particulièrement le lit à baldaquin en merisier verni recouvert de draps cousus de fil d'or. De petits rideaux en dentelle fine étaient accrochés aux pilliers ciselés de motifs. Il y avait deux fenêtres au total bouchées par des rideaux de couleur rouge. Entre ces deux rideaux, un secrétaire sur lequel était posés une plume et un encrier trônait. Au dessus, un mirroir dans un cadre ovale en or massif sculpté reflétait leur image.
"Sacrés Français! Fit Darunia en souriant. Luxe et champagne à volonté!
Il balança les valises sur le lit et s'étonna de les voir rebondir.
-Y'a combien de centimètres d'épaisseur là-dessous? Demanda-t-il en riant.
Ruto s'était grimée en brune sulfureuse pour l'occasion. Pour le moment, il était trop risqué de reprendre son apparence initiale. Elle sauta sur le lit, rebondit sur les couettes et se cassa la figure dessus.
-Ben je peux te dire qu'il y en a suffisamment pour supporter toute ta petite famille de bouffeurs de pierres! Lança-t-elle en riant et en se recoiffant.
Chaque fois que Ruto voyait un lit, elle ne pouvait s'empêcher de sauter dessus. Elle adorait particulièrement ceux qui étaient confortables et moelleux. Quand elle trouvait un lit de cet acabit, personne d'autre n'avait le droit d'en disposer. C'était son lit. Et elle ne le partagerait qu'avec son amant. Elle avait cherché parmi son peuple le parti idéal. Mais seul Link lui avait fait de l'effet. Sa condition de Zora posait problème. Mais avoir réussi à se transformer en humaine brisait l'obstacle qui s'était intercallé entre eux depuis toujours. Depuis, Link hantait son cour depuis toujours. Elle faisait tout pour être prête à lui plaire n'hésitant pas à remodeler ses formes humaines pour paraître plus désirable encore. Quoiqu'il en soit, Link serait à elle. Et elle ne laisserait personne d'autre y toucher. Darunia alla s'asseoir à côté d'elle et poussa un gémissement.
-Ces voyages sont toujours aussi crevants, soupira-t-il. Quelle heure il est?
Ruto consulta la petite pendule en or massif posée sur la table de nuit.
-Onze heures du soir, annonça-t-elle, allongée sur le ventre, les bras croisés devant sa figure.
Impa entra dans la chambre.
-Bon! Fit-elle. J'ai payé l'hôtel pour deux jours. On a tout notre temps.
-Il faudrait peut-être téléphoner à Malon pour lui dire qu'on est arrivé, fit Ruto.
-A cette heure-ci? Fit Impa. T'es pas folle? Elle va nous arracher la gueule si on la réveille en plein milieu de la nuit. Non! Je crois que nous allons dormir un peu. On s'occupera de tout ça demain!
-Bon. Quelle chambre pour ces miss? Demanda Darunia.
-116, répondit Zelda. Celle d'à côté quoi. . .
-Hé bien bonne nuit alors, fit Ruto en commençant à se déshabiller".

HÔPITAL:
Nous attendions devant la porte du service de réanimation. Sonya se rongeait les ongles et ne quittait pas les battants de la porte de l'oil. Le docteur Besson finit par en sortir et c'est tout juste si elle ne se jeta pas à son cou.
"Rien de grave, fit-il. Il est en train de dormir actuellement mais tout ceci n'est qu'un beau petit malaise. Je crois que nous allons le garder encore un peu pour faire quelques examens de santé à tout hasard.
Sonya poussa un soupir de soulagement.
-Benjamin pense à une crise d'épilepsie, fit-elle remarquer.
-Oui, c'est vrai que ça y ressemble, expliqua le docteur en enlevant ses lunettes pour frotter ses yeux qui le grattaient. Mais. . . (il remet ses lunettes). . . hé bien il semblerait que ce ne soit pas une crise d'épilepsie.
-Hein? Fit-je. Attendez il a tous les symptômes d'une crise épileptique et vous me dites que ça n'a rien à voir avec ça!
Il nous fit signe de le suivre.
-La crise d'epilepsie frappe sans prévenir, expliqua-t-il en nous entraînant à travers un dédale de couloirs éclairés au néon blanc. Elle paralyse les centres nerveux lorsque ceux-ci sont soumis à de trop grands efforts. Elle provoque nausées, vertiges et pertes de consciences. Ce qu'a eu votre camarade. Tout porte à croire qu'il est en effet victime d'une crise similaire.
-J'ai oublié de préciser, fis-je. Vous savez bien quelle histoire il a. Hé ben en fait il n'arrête pas de se torturer l'esprit avec ça. Il revient sans arrêt dans le bois où on l'a trouvé et ne cesse de faire des cauchemars.
-Oui alors ça peut effectivement avoir contribué à un affaiblissement de ses sens mais. . . enfin, venez voir".

Il nous fit entrer dans la chambre où Link se reposait. Une infirmière rangeait des instruments sur un plateau en métal. Le docteur fit passer son bloc-note sous son bras et enfila des gants en silicone verte.
"Je pense que ce malaise, dit-il, a été provoqué par quelque chose. Et ce n'est pas une surchage des fonctions nerveuses qui l'a provoquée.
Il prit le bras droit de Link qui était recouvert d'un bandage en laine et ôta ce dernier. Terrifiant spectacle:une marque en forme de triangle avait atrocement brûlé sa main. Sonya détourna son regard. Moi au contraire ne pouvait m'en détacher.
-Vous voyez, fit le docteur. Ce truc-là était sur sa main lorsque nous l'avons examiné. Ca ressemble à une brûlure à en juger par l'odeur mais pourtant il n'y a ni cloque, ni chair grillée, ni hémorragie. Un peu comme. . . un tatouage. Vous êtes au courant?
-Oui, répondis-je.
En fait Link avait eu cette marque sur la main trois fois durant les quatre mois qu'il avait passé à Paris. Elle apparaissait sans prévenir. La première fois, nous étions passé devant la limousine où cet homme, Ganondorf, discutait avec l'un de ses avocats. La deuxième fois, Link s'était trouvé mal devant l'entreprise de Catherine Malone, Edisson. Et à chaque reprise cette marque apparaissait sur sa main.
-C'est vraiment un cas ce petit gars-là! Fit le docteur. Je prendrai toutes les précautions pour que cette petite mésaventure ne s'ébruite pas trop. Par contre je vous conseillerai de le laisser dormir un peu car il a besoin de repos. Mais vous pouvez toujours me laisser vos numéros de téléphone afin qu'il puisse vous joindre".
Il nota nos numéros de portable et de domicile. Rentrer était la seule chose qu'il nous restait à faire.

MESSAGE ADRESSE A LA PRINCESSE ZELDA:
"L" localisé à hôpital Jeanne d'Arc. Opération "Antiquaire" prête à démarrer.

LE PREDATEUR:
La tour Dragonite s'élevait de toute sa hauteur. Ganondorf pouvait y contempler les toits de Paris, les Champs-Elysée, le Palais et l'Arc de Triomphe, illuminés par les lueurs du soir. Mais aussi la circulation énorme et les enguelades des conducteurs. Il n'avait rien d'autre à faire. Sinon peut-être savoir où se cachaient ses ennemis qui avaient la sale habitude de le mener sur de nombreuses fausses pistes. Ils savaient où il était. Lui ne savaient pas où ils étaient.

Catherine Malone s'était montrée plus virulente dans ses discours ces derniers temps. Les femmes. . . Bien jeune pour être une chef d'entreprise. Et surtout beaucoup trop belle. Une magnifique chevelure rousse et soyeuse. Deux yeux de saphir scintillants comme des étoiles. Un corps parfaitement taillé avec de jolies jambes, un buste magnifique, un visage superbe quoique un peu pâle. Elle faisait 1. 80 mètres de hauteur et était devenue la coqueluche de tous les journalistes. A vrai dire, on venait surtout pour contempler sa splendeur de déesse. Mais la sous-estimer eut été digne d'un comportement imbécile. Car sous ce minois proche de la perfection physique se cachait un génie véritable. Elle arrivait à reproduire ce que faisait Ganondorf deux fois plus vite que lui et offrait une qualité supérieure. Les ordinateurs Français avaient choisi ses composants électroniques. Les systèmes HIFI-Vidéo aussi. Ganondorf avait toujours du succès. Mais moins que Malone toutefois. Et en plus. . . elle lui rappelait quelqu'un qu'il avait connu sur Hyrule. Non. . . On connaissait son caractère extravagant.

Et le nom de Ganondorf sonnait étrangement. Que ce soit en France ou ailleurs ce nom avait un écho bizarre. De Ganondorf, on savait qu'il mesurait pas loin de 2. 10 mètres de hauteur, que sa peau était extrêmement bronzée, que sa chevelure noire était longue et attachée dans le dos. Il devait aller vers 35 ans. Et pour les femmes, il était séduisant. Elle aimaient son sourire féroce et sa présence ne passait pas innaperçue. Il avait de l'humour, parfois très noir. Et beaucoup de fierté. Fier de lui-même et de ses hommes. Mais pour le moment, il avait à faire. Et il allait commencer en beauté. Il fit venir Aghanim, son bras droit. Un grand type aux cheveux longs et blonds et au regard de tueur.
"Amène-moi Yaltar, Sulon et Dannik! Fit-il. J'ai un travail pour eux. Et pour toi aussi d'ailleurs".

RADIO:
Link posa sa main sur la plaque noir en dessous de l'appareil photographique. Derrière sa cabine, le docteur Besson posa la main sur un bouton.
"Bon! Fit-il. Ne bouge plus.
Il y eut un bourdonnement et un claquement métallique.
-OK! Ce sera tout!
Link reboutonna sa manche de chemise et regarda l'arrière de sa main. Il restait encore une légère trace marron de cette "brûlure".
-Les photos devraient être prêtes d'ici trois jours, annonça le docteur. D'ici là je te conseille de rester chez toi pendant une petite semaine. Visiblement tu te sens beaucoup mieux donc tu peux dire à tes camarades que tu peux repartir ce matin.
-Merci docteur! Fit Link en remettant son manteau".

MALON:
Le ranch Lon Lon était différent de celui qui était sur Hyrule. Un grand jardin en son centre entouré de murs de haies, traversé par quatre chemins de graviers qui se rejoignaient sur un carrefour au centre duquel se trouvait une fontaine. Et au fond de tout ça, la demeure de Malon. Une maison toute blanche. Semblable à celles que l'on trouvait dans les plantations sud-américaines. Zelda s'avança sur le balcon en bois et frappa à la porte. Ruto essaya le hamac et manqua par deux fois de basculer par dessus bord.

Ingo les fit entrer dans la salle.
"J'espère que vous avez fait bon voyage, fit-il.
-Merci Ingo, répondit Zelda. Mais il était plutôt fatiguant.
-Ah! Oui! C'est toujours comme ça.
-Où est Talon?
-Il s'occupe des chevaux dans l'étable?  Répondit Ingo.
-Combien en avez vous récupéré? Demanda Darunia.
-24 sur les 60 que nous avions ont survécu, répondot Ingo. Epona y compris. Malon en a beaucoup souffert.
-Et c'est ce qui l'a fait changer. . . soupira Zelda.
-Ho ho! C'est sûr qu'elle a changé! Fit Ingo. Elle est devenue manipulatrice et prédatrice. Un vrai cour de glace avec ses ennemis.
Il se tourna vers eux et leur chuchota à l'oreille.
-Elle torture ses ennemis psychologiquement et perce leurs faiblesses. Chaque homme qui croit avoir le dessus sur elle et veut lui montrer en ressort une laisse autour du cou et dans une camisole de force. Elle émerveille certes. Mais elle fait. . . très peur. Car elle est devenue impulsive. . . et parfois elle devient violente.
Les autres écoutaient Ingo, l'estomac noué et des sueurs froides dans le dos.
-Un Ganondorf femelle en somme, fit Ingo. Mais au moins, elle sert la bonne cause. . . On y va?
Ils hésitèrent à y aller. Zelda savait que Malon avait changé. Mais pas à ce point là. La question qu'il aurait mieux vallut poser était celle-ci:comment allait se passer l'entrevue?

Assise dans son fauteuil, ses jambes (enveloppées dans des collants noirs) croisées, les mains sur les accoudoirs, habillée d'une mini-jupe et d'une chemise noire, son regard glacial fixant leurs yeux, Malon attendait qu'ils prennent place. Elle n'avait pas changée physiquement:son visage pâle, sa chevelure, sa poitrine magnifiquement taillée, ses jambes, ses hanches, son nez pointu, des dents blanches, ses yeux d'azur. Seul son regard effrayait. Elle souriait. Elle était ravie de les voir. Ils se rassurèrent en la voyant rayonner.
"Vous m'avez manqué, fit-elle en souriant.
-Toi aussi, fit Zelda. Comment vas-tu depuis la dernière fois?
Elle soupira.
-Ca va mieux. . . répondit-elle en détournant le regard. Mais j'ai encore un grand vide au fond de moi-même. Ma terre me manque.
Les autres préférèrent ne rien répondre. Tous regrettaient le temps où ils pouvaient voir le soleil d'Hyrule se lever vers un ciel pourpre et se coucher sous un ciel orangé. Malon plus que tout en avait doublement souffert. Elle avait perdu sa terre. Mais aussi la plupart de ses chevaux. Son amour des chevaux était connu de tous. Voir un cheval mourir était insupportable pour elle. En perdre 36. . . Un miracle qu'elle soit encore debout et resplendissante de beauté. Elle jouait avec le petit collier doré autour de son cou que lui avait donné son père le jour de ses 18ans. Sur Terre, Malon était censée avoir 24 ans afin de pouvoir acceder aux honneurs du pouvoir. Son père avait lançé Edisson et avait laissé sa fille diriger le tout. Personne n'avait soupçonné que sous ses airs timides se cachait un véritable génie. Ce n'est que lorsqu'elle apprit que la majeure partie de ses chevaux manquaient à l'appel qu'elle laissa une immense fureur l'envahir. Depuis, son visage timide s'était mué en figure de glace. Et personne, pas même Ganondorf, n'avait pu la regarder dans les yeux plus de cinq secondes sans les détourner. Malon était la seule à avoir été le plus marqué par la destruction d'Hyrule. Mieux vallait pour eux que Link ne le soit pas autant.
-Link a été localisé dans un hôpital, fit Zelda.
-Je sais, je sais, fit Malon en levant les mains pour lui intimer l'ordre de se taire.
Elle avait appuyé sa tête contre sa main, visiblement fatiguée.
-Je vais le faire suivre, continua la princesse. J'ai appris qu'il sortait aujourd'hui. Nous allons découvrir où il habite. Et dès qu'il sortira, nous l'attirerons vers un magasin d'antiquités où se trouve notre ocarina du temps. Il saura alors que c'est nous.
Malon acquièsca de la tête.
-En attendant je vais faire installer le réseau souterrain, annonça-t-elle. Mes modèles de Tram sont arrivés. La ville devrait être terminée avant la fin de la semaine.
-Et Ganondorf? Lança Darunia.
Parler de Ganondorf à Malon était comme placer une bombe sous le lit de Darunia:peu recommandé.
-Je m'en charge! "Répondit-elle.

TRACE:
Trois jours avaient passé. . .
Ils allumèrent les écrans lumineux et plaçèrent les radios devant. Rien d'anormal sous la main. Ils passèrent à la photographie du côté supérieur de la main et immédiatement tous les visages s'illuminèrent.
"Les gars, fit le docteur Besson, je vous paye une bière à tous!
Une trace sombre en forme de triangle était imprimée sur l'os de la main.
 
 
 

PARESSE:
La princesse s'était rendue d'urgence sur l'île de Scotannie où son père avait établi le château. Elle ne l'avait pas quitté qu'il fallait déjà qu'elle y retourne. En urgence. Brock se chargea de l'accueillir lorsque l'hélicoptère se posa devant le château.
"Urgence ça veut rien dire pour moi! Cria-t-elle, sa voix couverte par le bruit de l'hélicoptère. Je veux savoir ce qu'il se passe!
-C'est le sage Rauru! Répondit Brock. On l'a retrouvé mort! "

Le vieil homme gisait innerte sur un lit curieusement luxueux. Les yeux ouverts, les bras croisés, un sourire aux lèvres.
"On suppose qu'il est mort pendant son sommeil, annonça Brock en se découvrant. Mais j'ai fait faire une analyse de sang. J'ai un très gros doute quant à la nature exacte de la mort.
Zelda se laissait aller aux larmes, la main sur la bouche. Le vieil homme fixait le plafond avec des yeux heureux.
-Au moins, il n'aura pas souffert, lança Jax.
Zelda essaya de se reprendre. Elle y arrriva. Avec difficulté.
-Pourquoi faire des analyses si la mort est naturelle selon vous, articula-t-elle entre deux sanglots".
Brock montra le mur contre lequel était installé le lit. Un mot était écrit en lettres de sang:
"Paresse".

 Le corps de Rauru était en train d'être inhumé dans l'un des caveaux des catacombes du chateau. Dans le laboratoire alchimique, Brock et Jax assistaient aux manoeuvre de l'alchimiste de la Famille Royale. Un étrange type aux cheveux noirs portant une barbe de trois jours. L'oil droit enfonçé dans un objectif de miscroscope, il étudiait une goutte de sang prélevée sur Rauru.
"Ca s'agite là-dedans, fit-il. On dirait bien que notre sage a eu le sang contaminé par une espèce de saloperie. Mais j'ignore laquelle. Attendez. . .
Il prit un tube à essai et versa dedans une partie du sang de Rauru qu'il avait prélevé dans un flacon. Puis il ajouta une pincée de poudre qu'il tira d'une bourse en estomac de Dodongo. Immédiatement, la couleur de l'eau se mit à prendre une teinte fluorescente de couleur verte et la surface se mit à bouillir.
-Hé bien les gars, fit l'alchimiste en enlevant ses gants, nous n'irons pas plus loin! Notre sage a été empoisonné par un narcotique!
-Empoisonné, répéta Brock à voix basse.
-Ouais! Ce truc-là provoque un état de torpeur, endort la victime et la fait mourir pendant son sommeil. Une belle mort. Sur Hyrule on appelle ça "Syndrôme de Mort Paresseuse". On meurt sans en ressentir les effets ou la souffrance. On ne s'en rend même pas compte. Enfin. . . aucun mort n'est jamais venu me dire comment s'était déroulé son décès mais en général on les retrouve dans un état paisible. Mais une chose est sûre, ce narcotique a été versé dans quelque chose qu'il a porté à sa bouche. Le decès a eu lieu cette nuit à 22H13 précisément. Il faut trois heures pour qu'un narcotique fasse son effet. Et la seule chose que Rauru ait ingurgité entre 19H00 et 20H00, c'est un verre de vin aux herbes hyliennes.
-Empoisonné. . . répéta Brock à voix basse. Tu sais ce que ça veut dire ça?
Il avait regardé Jax en posant la question.
-Ben qu'on a un larbin sur cette île à qui nous devons botter le cul, répondit le Zora.
-Ganondorf a commençé la guerre on dirait, fit l'alchimiste. Et à vrai dire. . . il démarre plutôt bien!
Il s'avança vers eux.
-Trouvez nous ce Link au plus vite, fit-il. J'ai bien peur que Rauru ne soit pas le premier sur la liste! ".

MAUVAISES NOUVELLES:
"Alors, fit Malon en se coiffant.
Darunia s'assit sur l'un des fauteuils et se débarrassa de son manteau.
-Gros problèmes en vue! Fit-il. Rauru a été assassiné!
-Quoi? ! Fit-elle en se tournant vers lui.
-Empoisonné! Un narcotique dans son verre. La princesse a ordonné que l'on sonde l'île et le roi fait interroger tous ceux qui ont vu Rauru entre 19H00 et 20H00.
Malon resta statufiée.
-Hé ben, fit-elle. La semaine commençe bien! Mon dieu. . .
Elle laissa tomber sa brosse à terre.
Tu penses que. . . Commença-t-elle à voix basse
-Oh oui! Répondit Darunia. Sans aucun doute!
-Sale fils de pute!
Les mots de Malon sonnèrent douloureusement aux oreilles de Darunia qui n'avait jamais été habitué à entendre un tel language chez Malon. Mais il est vrai quand dans les circonstances actuelles, elle avait toutes ses raisons d'être franche et directe.
-Attend! Continua Darunia. C'est pas fini! On a retrouvé Link accosté de deux terriens!
-Merde! Jura Malon. C'est pas vrai! Deux terriens comment?
-Une fille plutôt mignone qui se colle à lui comme une sangsue et un grand type brun. Français tous les deux.
-Il s'entend bien avec eux.
-Oui!
-Bon Dieu! Hurla-t-elle en envoyant sa brosse contre le miroir qui tomba en miettes.
Elle croisa ses mains nerveusement et tenta de dominer sa colère. Darunia alla vers elle et posa sa main sur son épaule.
-Ah je sais, fit-il, ça fait son petit effet! Mais à la guerre comme à la guerre! La fille ne les accompagne pas toujours. Par contre le mec le suit partout. Il va falloir. . . faire ami-ami avec lui! Et dès que Link sera revenu, on pourra aller casser la gueule à Ganondorf. Ce que je suis impatient de faire.
Malon se mit à rire.
-Je t'ai dit qu'il était à moi! Fit-elle le sourire au lèvre.
-Non! Tu n'y touches pas! C'est à moi que reviens l'honneur de lui démolir le portrait! J'ai beaucoup de choses à lui dire!
Il lui pinca la joue et elle dégagea sa main d'un coup de coude amical en riant.
-L'espoir renaît, fit-elle en carressant son reflet dans le mirroir. Où est-ce mon reflet qui me fait dire ça? "

BIJOUTIERE:
Link semblait se porter beaucoup mieux. Il était encore un peu fatigué. Mais sortir un peu lui ferait le plus grand bien. Il avait besoin de se dégourdir les jambes. Il ne pouvait pas rester sans rien faire. . .

Et nous avions fait tout le tour de Paris si j'ose dire (10Km de superficie c'est très difficile à négocier à pied). Nous entamions la fin de l'après-midi et Sonya nous avait quitté. Le ciel était déjà orangé et Link songeait déjà à rentrer. Jusqu'à ce qu'il passe devant cette vitre. Celle d'un bijoutier dont je n'avais jamais remarqué la présence. Il avait concentré son regard sur un ocarina de couleur bleu. Un bel ocarina taillé dans un coquillage. Et il ne pouvait en détacher son regard. L'instrument était posé sur un socle sur lequel était marqué:"pour plus de renseignements, voir à l'intérieur". Link fouilla dans sa poche et en tira son portefeuille.
"Il me faut ce truc-là, fit-il d'une voix fébrile. Je. . . je sais pas pourquoi mais il me le faut! Suis-moi!
Avant même que je ne lui ait demandé pourquoi, il m'entraîna dans la bijouterie.

Il se rua sur le comptoir comme un diable et interpela une jeune femme blonde.
"Excusez-moi! Fit-il.
La jeune fille se retourna.
-Oui c'est à. . . Aaaaaah!
Elle se plaqua contre le mur comme affolé et Link la regarda dans les yeux.
-Un problème madame? Demanda-t-il.
Elle le fixait comme si elle avait le St-Graal devant elle, les yeux exhorbités, la bouche ouverte.
-Madame, fit Link en agitant la main. Euh. . . vous allez bien?
Elle lui sauta enfin au cou et s'aggripa à sa chemise.
-Link! Cria-t-elle. Tu me reconnais? Zelda!
Link essaya de se détacher d'elle.
-Hé ho! Cria-t-il. Doucement là! Hé! 'Faut vous calmer!
Il repoussa ses mains et se rhabilla.
-Avant toute chose madame, je crois qu'il faut vous calmer! Je ne sais pas qui vous êtes! Alors doucement avec vos mains s'il vous plaît!
La jeune fille devait avoir notre âge. Elle recula comme choquée.
-Tu. . . fit-elle. Non!
Link me regarda.
-Tu la connais toi? Me chuchota-t-il.
Je répondis que non. Link la regarda dans les yeux.
-Moi non plus, me souffla-t-il. Mais elle a comme un air de. . .
Il secoua la main pour trouver ses mots.
-Attendez! Fit-il. On s'est déjà vu au juste?
-Oui! S'écria-t-elle en souriant. Enfin Link! Tu me reconnais?
-Non! Répondit-il. Enfin je sais pas votre tête me dit quelque chose mais. . . Ecoutez, je préfère partir! Au revoir!
Sur ce il m'entraîna rapidement vers la sortie.
-Tu portes une marque en forme de triangle sur la main droite! Cria-t-elle. Et tous les soirs tu fais des cauchemars dont tu ne te souviens pas le nom. Et tu es rentré au sujet de cet ocarina bleu.
A vrai dire la réaction eut son petit effet. Link s'immobilisa comme un piquet et se dirigea vers elle.
-Comment vous savez tout ça? ! Cria-t-il furieux. Ce genre de truc est secret d'Etat!
-J'ai lu dans tes pensées, répondit Zelda simplement.
Link la regarda d'un air froid.
-Et là. . . je pense à quoi? Demanda-t-il.
-Un lycée. . . répondit Zelda.
Link recula, les yeux écarquillés. Elle avait pensé juste.
-Vous êtes qui vous? Fit-il.
Elle appuya sur un bouton et les fenêtres de la bijouterie se fermèrent plongeant la pièce dans le noir. Une lumière orangée éclaira la salle. La fille avait quelque peu changé:ses oreilles s'étaient allongées.
-Je suis un des multiples fantômes qui hantent tes rêves, répondit-elle. Et l'un des fragments de ton passé. Tous les jours tu te demande dans quelles circonstances tu es tombé dans cette forêt ce soir d'automne? Pourquoi n'as tu aucun souvenir de ton passé? Les 18 premières années de ta vie. . . Seuls tes rêves semblent t'indiquer quelque chose. Mais quoi?
Link recula en proie à l'effroi.
-Je suis la souverraine héritière d'une terre qui fut détruite. . . il y a quatre mois de cela. Une terre qui se trouve loin de cette terre-ci. Une terre où regnait autrefois la magie. Je suis Zelda, princesse héritière du Royaume d'Hyrule. Et tu es Link, un héros solitaire qui traverse le temps à la poursuite d'un ennemi acharné qui a finalemment réussi à remporter une victoire récemment. En signe de ton héroïsme, tu porte une marque sur le dos de ta main qui te plonge, à chaque fois que tu passe à côté de ton passé, dans un coma où tu vois ces images qui hantent tes rêves. J'en sais suffisamment?
Link s'approcha d'elle en tremblant.
-Vous pourriez. . . souffla-t-il.
-Ca va être dur, répondit-elle. Tu as perdu la mémoire ce qui est très grave! Mais je sais que tu brûles de la retrouver afin de libérer ton esprit de ces tortures qui s'acharnent sur lui depuis quatre mois. . . N'est ce pas?
Link acquiesca.
-Je te donne le choix:tu ne me crois pas, tu refuses d'y croire ou tu a trop peur, tu n'as qu'a simplement te diriger vers la sortie. En un clin d'oil, tout ce que tu as vu ou entendu ici disparaîtra et toi et ton ami oublierez tout. Nous disparaîtrons à jamais de votre vie. Si en revanche tu veux tenter l'expérience, prend ma main et ta vie basculera à tout jamais. Mais je dois te prévenir d'une chose! En prenant cette décision, tu choisis de disparaître! Tu n'existes plus, tu seras porté disparu, on finira par te croire mort. Car ce que tu verras, subiras ou feras relève de l'impossible en ces lieux. Et bien qu'impossible ne soit pas Français, je peux te garantir que tu se retrouveras dans un autre monde échappant à toute explication rationnelle. Et il ne te faudra en aucun cas ébruiter ce que tu verras.
Elle tendit sa main vers lui. Link me regarda.
-Et mon pote?
Zelda me regarda longuement.
-Il a le choix également. . . répondit-elle. Il part, il oublie tout, toi y compris. Il vient. . . il abandonne tout!
J'avais le contrat en main si je puis dire. De toutes façons, Link était condamné à la suivre.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
J'aimerais bien savoir ce que vaut la vie de ces gars-là!
-On peut réfléchir au moins, fit Link.
-Non! Ne réfléchissez pas! Oui ou non! Mais il n'y a pas de temps de réflexion!
Je m'avançai à leur hauteur.
-Benji! Me dit-il. C'est la seule solution pour moi de retrouver ce que j'ai perdu autrefois! Tu comprends que j'y aille!
J'acquièscai d'un mouvement de tête. Il saisit la main de Zelda. Elle me tendit son autre main.
-Et toi? Me demanda-t-il sans me regarder.
Je regardai la jolie main de la princesse.
-Tu sais bien que t'as toujours besoin de moi pour copier lors des examens! Répondis-je. T'as toujours été nul en Histoire!
Link se mit à rire. J'empoignai la main de Zelda et elle se mit à rayonner de bonheur.
-Alors, fit-elle. Il est temps de démarrer l'aventure! "